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Est-ce que l’Israël entrera dans le Visa Waiver Program ?

Ce mois-ci, nous avons vu les efforts de l’Israël pour répondre aux exigences d'adhésion au Visa Waiver Program.

Israël a voulu se joindre le Visa Waiver Program depuis de nombreuses années, mais a toujours été rejetée. Cependant, avec des signes de marge de manœuvre et de compromis maintenant en vue, nous voyons enfin des progrès dans cette direction. Alors, comment cela fonctionne-t-il et pourquoi a-t-il été si difficile d'en arriver là ?

Le Visa Waiver Program permet aux citoyens de certains pays de voyager aux États-Unis sans avoir besoin d'un visa. Le programme est constamment élargi, mais en l'état, il y a 38 pays qui y participent. Si l’Israël parvient à remplir les critères d'entrée, ce sera le 39ème pays à rejoindre le club sélect.

Le Visa Waiver Program fonctionne comme une forme alternative d'autorisation de voyage. Au lieu de demander un visa, les candidats demandent simplement un «ESTA». L'ESTA est le Système Électronique d'Autorisation de Voyage, et c'est aussi le nom de l'autorisation qui donne au voyageur l'autorisation de participer au Visa Waiver Program. L'ESTA est demandé online, et est soit approuvé soit refusé presque immédiatement (beaucoup plus souvent le premier que le dernier).

Pour que le processus d'approbation de l’ESTA soit aussi rapide, l'ESTA utilise un processus entièrement automatisé. Il le fait de deux façons : tout d'abord, il analyse les réponses fournies dans le formulaire de demande de l’ESTA. Le formulaire comprend des données d'identification de base (noms, détails du passeport, etc.), ainsi qu'une série de questions de sécurité et de sûreté (si le demandeur a récemment voyagé dans certains pays, s'il a des problèmes médicaux particuliers, etc.). Le deuxième processus impliqué dans le processus d'approbation de l’ESTA est la référence croisée des données. Un élément clé du Visa Waiver Program est le partage de données entre les pays membres. Le système électronique peut rechercher instantanément toutes les bases de données pertinentes relatives à l'identité du demandeur. Si le demandeur ne déclenche aucun signal d’alarme, une réponse presque instantanée est réalisable.

Bien sûr, nous ne pouvons nous faire d’illusion sur le fait que l'adhésion au VWP est une affaire quelque peu exclusive. Les critères pour faire partie du programme couvrent plusieurs bases, et l'adhésion est constamment surveillée et revue. Sur le fond, il existe un concept-clé qui dicte quels pays sont «utiles» dans les programmes : le pays doit être «de grande valeur, à faible risque».

Afin de saisir ce concept de «valeur élevée, à faible risque», il existe une série d'indicateurs clés et de facteurs à prendre en considération. L'un des indicateurs de faible risque est le taux d'approbation des visas du pays. Par exemple, si 5% des demandes de visa pour les États-Unis d'un pays donné sont rejetées, cela indique que l'approbation automatique sous la forme d'une autorisation ESTA est probablement trop risquée (généralement le taux de refus doit être inférieur à 3%). Cependant, si le taux de refus de demande de visa est particulièrement bas, c'est un bon indicateur que les citoyens du pays ne poseront pas beaucoup de risques aux États-Unis.

En plus du taux d'acceptation / de refus de visa, l'entrée dans le Visa Waiver Program dépend de certains facteurs dans le pays candidat. Pour être admissible au programme, le pays candidat doit disposer d'un «indice de développement humain élevé» qui intègre des facteurs tels que l'espérance de vie, les années de scolarité, le revenu national brut par habitant, etc. Le pays doit avoir une économie à revenu élevé, un faible niveau de fraude au passeport, des exigences strictes en matière de passeport (avec un système de passeport biométrique), un nombre très faible de visas et des organisations crédibles de lutte contre le terrorisme, d'application de la loi et de contrôle des frontières.

Un critère obligatoire et particulièrement important pour l'acceptation d'un pays dans le Visa Waiver Program, et qui est particulièrement important dans le cas de l’Israël, est la volonté de partager des informations sur la sécurité. La disposition des pays membres à partager les informations de sécurité avec les États-Unis est un élément fondamental pour le bon déroulement de la procédure de demande et d'approbation de l'ESTA.

Israël a toujours refusé de fournir un accès complet à sa base de données d'empreintes digitales, qui est encore incomplète. L'argument derrière leur refus est basé sur la confidentialité et la protection des données. En effet, l’Israël avait auparavant promis à ses citoyens que le pays ne partagerait pas ces informations. Plus précisément, le FBI dispose d'un «système automatisé intégré d'identification d’empruntes digitales», qui doit avoir accès aux données biométriques des pays membres du Visa Waiver Program.

Néanmoins, des progrès récents interviennent alors que l’Israël a exprimé sa volonté de donner enfin aux États-Unis accès à sa base de données d'empreintes digitales. Son ministère des Affaires Étrangères est en train de négocier avec l'administration Trump pour établir un moyen pour les États-Unis d'avoir accès à la base de données, tout en minimisant le risque de nuire à la vie privée des citoyens israéliens.

De manière réaliste, il est très peu probable que les États-Unis fassent des compromis sur l'un ou l'autre de ses prérequis basés sur la sécurité. Et donc, pour qu'Israël fasse partie du Visa Waiver Program, ils ont probablement très peu de marge de négociation pour fournir un accès complet à sa base de données de sécurité. Mais le ministère de l'Intérieur a montré qu'il souhaitait faire partie du Visa Waiver Program et a déjà introduit des cartes d'identité biométriques et des passeports, une autre condition pour entrer dans le programme. Et ainsi, tous les signes indiquent l'inclusion de l’Israël dans le programme d'exemption de visa dans un avenir proche.

Pour que cela se produise, Israël risque de faire l'objet de critiques internes pour avoir «rompu une promesse» avec le peuple. Cependant, ses citoyens bénéficieront du programme, et la transition pourrait donc être assez facile. Pour l’Israël, faire partie du Visa Waiver Program exige également des changements aux lois et règlements, en particulier en termes de confidentialité et de protection des données, mais vraisemblablement les obstacles sont compensés par les avantages potentiels du programme.

 

Les avantages de l'ESTA pour les citoyens

Pour les citoyens des pays déjà membres du Visa Waiver Program, l'ESTA présente de nombreux avantages. Nous avons déjà discuté de l'avantage le plus évident, qui est celui de ne pas avoir à demander un visa, mais pourquoi est-ce un avantage ?

Demander un visa américain est un processus assez long et coûteux. Tout d'abord, le demandeur doit organiser un entretien dans une ambassade ou un consulat américain. Après l'entretien, le traitement du visa prend plusieurs semaines. Inversement, le processus de demande d’ESTA se déroule entièrement online, et l'approbation est presque instantanée. Après avoir soumis le formulaire de l’ESTA, le demandeur reçoit un courriel dans les 24 heures (généralement beaucoup plus tôt) avec son statut d'approbation.

Une fois approuvé, l'ESTA est valide pendant deux ans. Étant donné que l'ensemble du processus est automatisé, c'est tout ce que le demandeur doit faire. Une fois approuvé, il peut visiter les États-Unis dans le cadre du Visa Waiver Program. Il n'est pas nécessaire d'imprimer quoi que ce soit, car le statut d'approbation de l’ESTA est directement lié au passeport du voyageur. Cela signifie également que, dès que le passeport du voyageur expire, l'ESTA expire également. Pour cette raison, il est souvent judicieux de vous assurer que votre passeport est valide pendant au moins deux autres années lors de la demande d'ESTA, évitant ainsi de devoir présenter une nouvelle demande d'ESTA pendant cette période.

Alors que l'ESTA a une période de validité de deux ans, chaque voyage effectué par le voyageur vers les États-Unis ne peut durer que 90 jours. S'il y a un risque que vous soyez aux États-Unis pendant plus de 90 jours, vous devez demander le visa correspondant. Néanmoins, l'ESTA vous permet de voyager aux États-Unis plusieurs fois au cours de cette période de deux ans, et n'expire pas dès que le premier voyage est terminé. Tant que le voyageur respecte toujours les conditions de l'ESTA et du Visa Waiver Program (ne pas prolonger la période de 90 jours, ne pas travailler dans le pays, etc.), il peut faire un certain nombre de voyages vers le États-Unis pendant cette période.

La période de validité de deux ans de l'ESTA. Cependant, les citoyens des pays membres du VWP ont parfaitement le droit de présenter une nouvelle demande d'ESTA une fois qu'il a expiré, en suivant le même processus de demande en ligne qu'auparavant. Cela fait de l'ESTA une alternative très favorable à un visa américain traditionnel, et il est donc très facile de comprendre pourquoi l’Israël fait maintenant un effort notable pour adhérer au Visa Waiver Program.

Nous allons bientôt savoir si Israël peut remplir tous les critères d'entrée dans le programme d'exemption de visa, mais une chose est sûre : si le pays adhère, il sera l'un des rares états du monde à avoir ce privilège.

Vous êtes fin prêts pour votre voyage aux Etats-Unis, faites votre demande d'autorisation ESTA dès maintenant. Pour plus d'informations concernant les conditions d'exemption de visa visitez notre Guide ESTA.

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